LOF et taux de consanguinité...

[Rubis]

Euh, j'ai pas tout compris non plus alors : 2/2, c'est pas un chien issu de l'alliance entre demi-frère et demi-soeur?

[Pistes Noires]

Et que penser d'une consanguinité en 2/2 ?

Peu importe le stade de consanguinité qui est réalisé.
Une consanguinité est un MOYEN DE SELECTION où l'on ne récolte que ce que l'on a semé.
Mais + elle est serrée, + elle va donner d'informations précises ( les bonnes et les mauvaises).
Cela dépend beaucoup de l'éthique de l'éleveur: Certains estiment qu'une portée est réussie si elle comprend un "champion" même si tout le reste de la fratrie est décevante.
D'autres, dont je suis, raisonnent en valeur de portée. Chaque propriétaire doit pouvoir acquérir le chien le plus équilibré possible, parfait compagnon de sa famille, doué de multiples capacités sportives et d'adaptation tout en étant parfaitement dans le standard. Mais dans une race d'utilisation du 1er groupe, l'exposition ne doit pas être, comme je le constate malheureusement de + en +, l'unique finalité: La sélection morphologique ne doit pas venir AVANT des critères beaucoup plus important comme la santé, la longévité en bonne forme ou le caractère stable et adaptable qui sont les fondamentaux de notre race. Toute consanguinité doit tenir compte de L'ENSEMBLE de ces caractéristiques typiques à notre race.

Le vrai éleveur sélectionneur y aura recours de temps en temps ( ou même souvent), mais plutôt sur des chiens nés chez lui, à conditions qu'ils aient des qualités rares et exceptionnelles sur plusieurs plans ( pas forcément sur le type uniquement).
Je suis convaincu, que si l'on dispose d'une femelle EXCEPTIONNELLE, il est indispensable de réaliser ce type d'alliance ( sur elle et non sur l'un des étalons phare du moment).

Mais, si par croyances futiles, pour avoir envie de ressembler à... ou par "utopie", un éleveur envisage de le faire sur un courant de sang extérieur à sa lignée, il aura pris toutes les assurances en s'informant le mieux possible sur l'ensemble de la fratrie sur laquelle il envisage de faire une consanguinité serrée. (ainsi que sur les ascendants et leur fratrie). Le milieu cynophile étant ce qu'il est, la transparence est souvent limitée, de grosses désillusions accompagnent parfois ces tentatives. Chercher à consanguiniser les étalons que tout le monde utilise est pour moi une hérésie (par manque de lignées de retrempe actuellement) .

Je pense que les consanguinités serrées sont réservées aux personnes ayant acquis une expérience certaine et qui ont une véritable capacité d'analyse du cheptel. Une consanguinité serrée ne peut s'envisager que sur une lignée PARFAITE EN CARACTERE ET TOTALEMENT PROPRE AU NIVEAU SANITAIRE. C'est la condition sine qua none.


Que peut elle apporter???
Faire naitre un portée en 2/2 ou 2/3 n'est pas une fin en soi. Sinon aucun intérêt de l'avoir réalisée...
A chaque fois que je pense à une alliance, je pense à ce que ces chiots pourront apporter comme caractère, type, et à l'intérêt que la race pourra obtenir en utilisant l'un de ces petits.

Elle permet par contre de "créer" des raceurs. Je rappelle que raceur veut seulement dire que les descendants ont des caractéristiques transmises par leur géniteur supérieures à la moyenne.

La problématique aujourd'hui est de savoir de QUELLE RETREMPE nous pourrons bénéficier dans les prochaines années.

L'erreur actuelle est que tout à chacun pense que cette méthode de sélection permettra de faire naitre le "champion" de demain.
Erreur fatale...
Ces croyances nous amènent aujourd'hui dans les poils longs, à un cheptel de Tervueren sortant TOUS DES MEMES COURANTS DE SANGS. L'asphyxie de la variété est réelle mais personne ne s'en préoccupe.
Un éleveur, plusieurs éleveurs peuvent consanguiniser à différents stades. Cela en fonction de leur perception des choses, de leur idéal cynophile, etc...
Mais ce qui était acceptable à l'échelle d'un ou plusieurs élevages ne l'est pas au niveau d'une race ou variété: on considère qu'il y a péril en la demeure quand l'on ne peut plus réaliser d'alliances sans faire des resserrages non désirés.
Ceci est particulièrement le cas en Tervueren: il n'est aujourd'hui quasiment plus possible de ne pas consanguiniser à moins de 4 générations. Ces consanguinités non volontaires sont, en plus, toujours sur les même chiens. J'appelle ces consanguinités tuyaux de poêle et je pense que ce sont les plus à craindre.

Il est pour moi impensable de raisonner consanguinité sans envisager le moyen d'en sortir.

Or aujourd'hui il est grand temps que chacun pense RETREMPE, COURANT DE SANG COMPLEMENTAIRE, etc...

Chaque éleveur, chaque amateur de berger belge a un rôle à jouer pour cela.

[wolf45]

Euh, j'ai pas tout compris non plus alors : 2/2, c'est pas un chien issu de l'alliance entre demi-frère et demi-soeur?

Si si même grand-père ou grand-mère. 2/2 donc.

[Rubis]

Me semblait bien, j'ai pas bien compris l'explication de Francoise.