Solo et Sam m'ont fait une fois la même chose en forêt de Senlis.
J'étais seule avec les deux, ils sont partis sur un chevreuil. Sam est revenu au bout de 20 min, Solo 45 min. 45 min à hurler son nom, à angoisser comme une tarée, on croit mourir sur place dans ces cas là !!
Et Monsieur qui revient comme s'il s'était absenté quelques secondes
J'étais partagée entre la joie, le soulagement et la rage
Afin d'éviter les fuites de ce type liées à l'émulation, on les a sortis quelque temps en en laissant toujours un attaché.
La première fois qu'on les a redétachés à deux, on avait emprunté un CE pouvant normalement agir à 800 m....
Près de chez nous la forêt était très vallonnée. Ils sont montés au sommet de la colline, se sont arrêtés pour nous regarder monter... et avant qu'on ait le temps de réagir, Solo emmenait Sam dans une course folle
La colline a bloqué l'appel du collier donc utilité 0
On a rattrapé Sam dans le quart d'heure, il vadrouillait tout seul en se demandant bien ce qu'il faisait là.
Et après, séance d'angoisse à Coye City !!
Il faut dire qu'à cette époque, je patrouillais la forêt à cheval avec Solo en long en large et en travers. Il connaissait bien l'endroit, quelques miliers d'hectares à sa disposition.
On a patrouillé partout 2h durant, moi dans la forêt, Chris sur les grandes allées car il ne connaissait pas le coin. J'ai même rencontré des cavaliers qui m'ont dit avoir aperçu Solo 2 km plus haut, visiblement essayant de rejoindre un cheval alezan (comme mon Dunbar...).
Au bout de 2 h, Chris était arrivé de l'autre côté de ce bout de forêt. J'arrivais encore à émettre un "Solo" par min tellement j'avais la voix cassée. La nuit était tombée et j'étais déjà en train de fabriquer dans ma tête les affiches à mettre partout, les personnes à contacter. Je suis revenue en pleurant à ma voiture.... pour découvrir un Solo totalement hors de souffle qui venait de s'affaler dans le fossé pour trouver un peu de fraîcheur.
Rarement autant pleuré que ce jour là, j'en étais malade.
Une chose qu'il faut retenir : le chien revient toujours à son point de départ. Si ça vous arrive, répartissez vous les rôles : un qui reste autour de la voiture en appelant le chien, l'autre qui peut s'éloigner et patrouiller autant que possible.
Je crois que c'est dans des moments comme ça qu'on se rend le mieux compte à quel point nos chiens font partie de nous. J'ai cru qu'on m'arrachait le coeur....
Après ça, ils n'ont plus été détachés pendant un moment ou chacun leur tour et on a travaillé l'obé +++