Un chien n'est pas l'autre et comme on ne peut avoir qu'une idée de leur perception des teintes et des couleurs, je ne mettrais pas la couleur hors cause.
Autre exemple qui n'aurait probablement pas effrayer un autre chien : lors d'une promenade dans un quartier résidentiel, Ethan (il avait un an) a eu une grosse peur en passant devant une villa, il voulait s'enfuir. Sur le moment, j'ai été surprise de sa réaction, ne comprenant pas. Il n'avait peur que devant l'entrée de cette maison. Aussi bête que ça puisse paraître, il avait peur d'une statuette en forme d'angelot qui ornait l'entrée
. Après être passés et repassés d'un pas décidé pendant 5 minutes devant cette horrible statuette , Ethan a compris qu'il n'avait rien à en craindre. A cette époque, dans une autre rue, il a eu aussi peur d'une autre gargouille miniature
, là il grognait.
Il s' y est habitué aussi; les statuettes l'intriguaient mais ne lui faisaient plus peur. Cette réaction a complètement disparu.
Pourquoi cette peur des statuettes ? J'en ai déduit qu'elles avaient un visage mais n'étaient pas humaines, donc étranges pour le chien.
Pour ce qui est des comportements qui peuvent nous paraître bizarres, ils sont par contre tout à fait naturels pour le chien.
Au printemps passé, à chaque sortie dans le jardin, mon poilu s'est mis quasiment du jour au lendemain à aboyer sur un énorme rosier grimpant hyper-touffu. Il le regardait comme s'il regardait une personne et n'arrêtait pas d'aboyer.
Intriguée, j'ai pensé à des souris, des rats, un oiseau ... j'ai fouillé à l'endroit où il regardait... rien.
Je me suis dit : là, il a pété une durite !
Il a continué, jusqu'à ce qu'un jour j'aperçoive un nid de merles avec deux oisillons situé bien plus bas que l'endroit qu'il désignait. Donc son comportement était normal...
Autre exemple, un jour avant de le faire sortir, j'aperçois le chat du voisin dans la cour, il repart sur le mur de séparation et escalade une grande palissade avant de rejoindre son jardin. Ethan ne l'avait ni vu ni entendu.
Dès que j'ai ouvert la porte, Ethan a foncé dans la cour, a couru sur les traces du chat tout en humant l'air avec frénésie. C'était comme s'il visualisait la proie qu'il pourchassait (un chat invisible
)
Une fois arrivé à la palissade, la chasse s'est terminée par des aboiements.
Je n'aurais pas vu le chat juste avant, j'aurais cru qu'il était devenu fou en le voyant agir ainsi. Beu non, c'était naturel !
Oups, j'arrête avant d'écrire un roman