concernant les expos et les juges, lisez-ca, c'est intéressant..
Le texte intégral:
http://www.agriculture.gouv.fr/spip/IMG ... 072005.pdf
....
On constate par exemple quau sein du Comité directeur de la SCC, sur 26 membres,
25 sont juges dont plusieurs sont multigroupes et certains toutes races.
On arrive ainsi à un système oligarchique où s'additionnent fonctions politiques (les
fonctions de dirigeant dassociations qui définissent la politique des races canines) et fonctions de
juges (qui assurent par leurs décisions lapplication de ces politiques). Cette oligarchie entraîne un
système de troc davantages se concrétisant par exemple par des échanges dinvitations à juger dans
les expositions et concours (la même personne alternant dans le temps le rôle de puissance invitante-
président de SCR ou de club- et le rôle de juge). Cette combinaison de cumuls et de
«monnayages» des fonctions au profit de quelques personnes conduit à des confusions dintérêt
et, au-delà de laspect éthique, à des décisions préjudiciables à une gestion rigoureuse et
efficace de la cynophilie....
on constate dans les concours une inflation des récompenses: Cest ainsi que la mention
«excellent», la plus haute qui soit attribuée, serait décernée à 82 % des sujets en exposition. On en arrive
ainsi à un système où tous les chiens corrects sont placés au même niveau. Le résultat de ce surnombre
de récompenses et de notes très élevées est une dévaluation du jugement et du prix attribué, une
incapacité à distinguer le chien réellement « excellent » de celui qui ne lest pas.
la politique de sélection est dabord laffaire des clubs de race. Il leur incombe donc de
donner les directives appropriées aux juges de la race sur les orientations quils souhaitent privilégier.
Or il est patent que certains clubs de race ne réunissent pratiquement jamais leurs juges , alors
quest réglementairement prévue une réunion au moins tous les deux ans. Lautorité des clubs sur les
juges paraît ainsi très faible. Cela est dû à la fois au manque de suivi par les clubs, aux textes régissant la
nomination des juges (en cas dextension, il est difficile au club de sopposer à une nomination) et à un
manque dautorité de la SCC à légard des juges irréguliers.
Comme nous l'avons vu plus haut (cf. II.1.6) le juge est d'abord qualifié pour une race
déterminée. Le procédé de lextension permet la qualification pour dautres races. Si lobtention de la
qualification est relativement difficile pour une première race (bien que quelques défaillances dans la rigueur du système de contrôle des connaissances nous ait été signalées), elle devient paradoxalement de
plus en plus facile avec le nombre de races pour lesquelles le juge sollicite son extension de
qualification.
On peut admettre que la compétence d'un juge chevronné puisse s'étendre, avec l'expérience et
par certaines analogies, à toutes les races d'un même groupe. Mais le stade ultime du procédé de
lextension est le juge toutes races (« all round») qui, comme son nom l'indique, est considéré comme
compétent pour toutes les races canines. Il paraît difficilement imaginable quune même personne
puisse appréhender correctement plusieurs centaines de races, mais surtout connaisse la politique
de sélection de 108 clubs de race et puisse en maîtriser les directives.
il existe une répartition très inégale des participations des juges aux concours. Le système
relationnel fondé sur la réciprocité des attributions, dune part, et celui des juges multi-races et toutes-races,
dautre part, conduisent tout naturellement à ce que parmi les 1200 juges dexposition
répertoriés, un tiers ne juge pratiquement jamais mais par contre une petite cinquantaine d'entre
eux monopolise lessentiel des expositions importantes...